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Anthony Scaramucci, le controversé directeur de la communication de Donald Trump, limogé

Après seulement dix jours à son poste, « The Mooch » a quitté ses fonctions sur fond de polémique après une interview dans laquelle il insultait plusieurs collaborateurs du président.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 31 juillet 2017 à 21h14, modifié le 01 août 2017 à 09h13

Temps de Lecture 3 min.

Anthony Scaramucci, à la Maison Blanche, le 25 juillet.

« The Mooch » n’aura pas duré. Après seulement dix jours à son poste, le controversé directeur de la communication de Donald Trump, Anthony Scaramucci, a été limogé lundi 31 juillet, a déclaré un responsable de la Maison Blanche.

M. Scaramucci avait défrayé la chronique la semaine dernière à cause d’une interview dans laquelle il insultait copieusement plusieurs collaborateurs du président Trump. Selon le New York Times, « The Mooch » (un terme d’argot signifiant « resquilleur ») a été forcé de partir à la demande de John Kelly, le tout nouveau secrétaire général de la Maison Blanche.

« Je les virerai tous »

Le Tout-Washington est resté bouche bée, jeudi, lorsque le magazine New Yorker a publié en ligne une interview de M. Scaramucci, au ton d’une rare vulgarité. Le financier new-yorkais, âgé de 53 ans, s’en prenait au secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus – qui a depuis quitté ses fonctions – en le qualifiant de « putain de schizophrène paranoïaque ».

Cet ancien de la banque Golman Sachs, gros donateur du parti républicain, s’en prenait aussi à Steve Bannon, le sulfureux conseiller spécial du président. « Je ne suis pas Steve Bannon, je n’essaie pas de me sucer la bite. Je suis là pour servir le pays », disait-il.

« Ce que je vais faire, c’est éliminer tout le monde dans l’équipe de communication et tout recommencer à zéro », expliquait celui qui avait déjà été le trésorier de Mitt Romney pour la campagne de 2012. « Je les virerai tous », lançait-il encore au New Yorker.

Face à la polémique déclenchée par ses propos, M. Scaramucci avait usé de Twitter pour tenter de tempérer son propos : « Je m’exprime parfois avec un langage fleuri. Je m’abstiendrai dans ce cadre mais je ne renoncerai pas à mon combat passionné pour le programme de Donald Trump ».

Kelly fait le ménage

Selon le New York Times, c’est le remplaçant de M. Priebus, John Kelly, un général des Marines à la retraite et jusqu’alors ministre de la sécurité intérieure, qui a exigé que M. Scaramucci quitte son poste pour asseoir son autorité. M. Kelly a été nommé pour remettre de l’ordre dans une Maison Blanche déchirée par les luttes intestines, souvent étalées au grand jour dans la presse à coups de fuites.

« M. Scaramucci a senti qu’il était mieux de laisser au secrétaire général John Kelly une page vierge et la capacité de monter sa propre équipe », a déclaré la porte-parole de l’exécutif Sarah Sanders, précisant devant la presse qu’il n’aura pas d’autre poste au sein de la Maison Blanche.

« Le président était convaincu que les commentaires d’Anthony étaient inappropriés pour une personne à ce poste et ne voulait pas accabler le général Kelly » de cet héritage rhétorique, a ajouté Mme Sanders.

« Pas de chaos »

M. Trump a réfuté toute idée de chaos lundi matin dans un tweet et tenté de remobiliser sa base et son camp.

« Record de la Bourse, meilleures statistiques économiques depuis des années, chômage au plus bas depuis dix-sept ans, salaires en hausse, frontière sécurisée, C.S. (Cour suprême) : pas de chaos à la MB (Maison Blanche). »

Le président républicain a besoin de faire oublier la semaine cauchemardesque qui vient de s’écouler, marquée par une succession retentissante de revers politiques et un incroyable déballage des querelles intestines.

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Surtout, M. Trump a essuyé un échec humiliant au Sénat sur la réforme de la santé, incapable de se débarrasser comme il l’avait promis d’Obamacare, malgré un Congrès dont les républicains contrôlent les deux chambres. Symbole d’une majorité parlementaire avec laquelle il a du mal à trouver le bon ton, c’est le très respecté sénateur républicain John McCain qui a torpillé la réforme, d’une voix.

Les chantiers ne manquent pas pour l’administration Trump, qui devrait tenter de revenir par la fenêtre sur la réforme de l’assurance maladie, une priorité républicaine depuis des années. La Maison Blanche est également confrontée à plusieurs casse-tête diplomatiques, que ce soit avec Téhéran, Pyongyang ou Moscou.

Nouvel exemple dimanche, lorsque le président russe Vladimir Poutine a annoncé que le personnel diplomatique des Etats-Unis devra être réduit de 755 personnes, une décision « injustifiée » selon Washington. M. Trump a bien tenté de réchauffer les relations avec la Russie, mais celles-ci n’ont jamais été aussi mauvaises depuis la Guerre froide, tandis que l’affaire russe continue d’empoisonner sa présidence.

Le Monde avec AFP et Reuters

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